Un enfant, c’est d’abord une âme

« Un enfant c’est d’abord une âme »…

…disait André Charlier, quelques mots qui impressionnent par leur exigence, mais encouragent aussi à mettre la barre bien haut en terme d’éducation. Les enfants de la fondation viennent de la rue, où ils n’ont connu que négligence et indifférence. Aucune éducation ne leur a été donnée, aucun guide pour les accompagner, aucun modèle auquel aspirer. La fondation a donc un rôle délicat qui consiste à la fois à réparer ce qui est blessé, et à reconstruire bien souvent à partir de ruines. Par conséquent il ne s’agit pas seulement de les renvoyer à l’école comme s’il suffisait de donner un crayon à un enfant pour qu’il sache écrire. Non, c’est un chantier bien plus immense auquel s’affairent tous les éducateurs de la fondation : la dimension physique, affective, intellectuelle, sociale et bien sûr spirituelle.
Chacune de ces dimensions est essentielle dans la reconstruction, chacune est vitale pour qu’une vraie guérison intérieure s’opère, celle qui laisse une paix authentique s’installer et le pardon prendre la place de l’aigreur. Toute l’équipe qui travaille avec un dévouement exemplaire auprès de ces enfants doit garder au cœur l’objectif principal qui consiste à « élever » les enfants, les remettre debout. Ils doivent ainsi mettre en pratique les mots de Saint François de Sales :

« Dans le régime des âmes, il faut une tasse de science, un baril de prudence et un océan de patience ».

Beaucoup nous demandent des exemples de réussites exemplaires. Nous pourrions parler de ces anciens qui ont réussi comme Reandro, travaillant dans les ressources humaines d’une entreprise philippine, ou Macky qui vient tout juste d’obtenir son diplôme de la Police Nationale, mais à vrai dire nos plus belles réussites sont celles qui restent bien enfouies dans les cœurs de nos protégés : les pardons donnés, la joie retrouvée, l’espérance reconquise !

« Un enfant c’est d’abord une âme ».

Classe donnée aux plus-petits au milieu d'un bidonville
Classe donnée aux plus-petits au milieu d’un bidonville