La vraie joie s’apprend auprès des plus pauvres. C’est probablement l’une des plus belles leçons de vie.
L’une des plus prodigieuses leçons que les enfants des rues de Manille nous enseignent est – sans le moindre doute – la joie… la vraie joie, leçon des plus pauvres !
Cette joie authentique que tout le monde ressent en visitant les centres de la fondation. Cette joie magnifique qui imprègne les murs de nos foyers et se lit sans difficulté sur les visages rayonnants des enfants de la fondation. Mais cette joie mystérieuse aussi, car qui peut comprendre comment cette joie surgit au cœur de tant de souffrances.
Or c’est un fait que nous vérifions tous les jours : les enfants sont joyeux et les enfants rendent joyeux. Et bien la clé de ce mystère se trouve peut-être dans les mots tout simples de Raoul Follereau qui répétait à temps et à contretemps qu’être heureux, c’est faire des heureux. Du coup, la recette est probablement ici la même : pour être comblé de joie, il faut donner la joie, devenir instrument de joie.
Nous avons tous fait l’expérience de cette joie plus intense, plus pure, plus belle quand elle est d’abord donnée. Les enfants de la fondation nous invitent à aller au-delà de l’expérience, ils nous somment d’en faire une exigence de vie : un regard, une parole, un sourire, une attention, tous ces petits gestes qui illuminent nos journées.
Alors les mots de saint Paul dans sa lettre aux Philippiens prennent un sens plus profond :
« Laissez-moi vous le redire, soyez toujours dans la joie ! » (Ph 4, 4)
